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 « Le chagrin comporte cinq étapes. Elles nous semblent à tous différentes, mais il y en a toujours cinq : le déni, la colère, les négociations, la dépression, l’acceptation. » Paradox.

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Malice

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Le chagrin comporte cinq étapes. Elles nous semblent à tous différentes, mais il y en a toujours cinq : le déni, la colère, les négociations, la dépression, l’acceptation.





musique On essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. On se persuade qu'il vaut mieux ne pas rêver du tout. Les plus solides d’entre nous, les déterminés s’accrochent à leurs rêves. Il arrive aussi qu'on se retrouve en face d’un rêve tout neuf qu'on avait jamais envisagé. Un jour on se réveille, et contre toute attente, l’espoir renaît, et avec un peu de chance on se rend compte, en affrontant les évènements, en affrontant la vie, que le véritable rêve, c’est d’être encore capable de rêver. En suis-je vraiment capable, moi ?
Une odeur de produit ou de médicament me monta jusqu'au cerveau. Cette odeur... Je la connaissais. Elle ne m'était pas habituelle, mais j'avais déjà eu à la côtoyé un jour ou l'autre. Doucement mes paupières s'ouvrit la première chose que mes yeux perçurent ne fut qu'un vaste plafond blanc. La lumière était faible, il faisait pourtant encore jour. J'étais confortablement installée dans un lit qui n'était pourtant pas le mien. Ce n'était pas le mien, alors, où suis-je ? Je me redressais alors de façon vive, chose qui me provoqua de lourdes douleurs dans le crâne. Je posa ma main sur ma tête, plissant les yeux tant je fus prise par surprise. Ah ça y est, je me souviens, hier soir... Cette nuit... Je me suis volontairement faite agresser. Alors, je suis à l'hôpital ? Un léger sourire se dessina sur mes lèvres tant je fus heureuse que mon plan se déroule à merveille. Je regardai par la fenêtre à ma droite un long moment. Le temps était sombre. Apparemment, il avait un peu neigé durant la nuit, mais je pense qu'étant dans les pommes, je ne m'en suis pas rendue compte. En revanche, il pleuvait un peu. Le temps était triste. Mais qu'importe, soleil ou nuage, ce qui m'importait, c'est d'avoir réussi.

« Ah, elle est réveillée. Je vous laisse. »

Fit une voix à ma gauche. J'eus un léger sursaut. C'était sans aucun doute l'infirmière.
Je me tourna vers ce côté-là, voyant la silhouette d'une jeune femme rondelette en blouse quitter la salle. Puis plus bas, une touffe de cheveux noirs... Paradox ? Mon corps se figea sur le champ. Non, bordel, c'est pas possible ?! Pourtant... Il était là, en face de moi. Est-ce que je dormirais encore ? Oui ça ne peut être qu'un cauchemar, c'est impossible que ça soit la réalité... Putain !
J'écarquillais les yeux au plus grand sous la surprise, sentant mon corps frapper contre ma cage thoracique. De ce pas j'empoignais le miroir posé sur la table de chevet à côté de mon lit et... Mon Dieu. Mon... Visage. Je n'avais plus de bandage, seulement quelques croûtes de mes coups de la ville sous l'oeil et sur la mâchoire. Comme je m'en doutais, j'étais passée par la chirurgie esthétique, c'était le but de ma demande... Tout ça pour qu'il ne me reconnaisse jamais. Mon visage s'était affiné, mes yeux étaient moins rond, ma poitrine moins imposante et mon corps semblait plus frêle. Je ne me reconnaissais plus. J'eus alors envie de vomir lorsque je me rendis compte que passer sur le billard ne fut que futilité... Je mis ma main devant ma bouche, ne pouvant empêcher les larmes de couler pour la première fois depuis longtemps. Je serais les dents de toutes mes forces.

« C'est pas vrai... Merde... ! »

Le souffle coupé, je reposa mon regard qui se fit bien plus haineux sur Paradox. Lui... Il m'avait trouvé. Il m'avait amené, il savait que Kyogi venait de me faire passer des opérations de chirurgie esthétique... Il avait aussi les moyens de me faire virer de l'école. Nous étions sur un pas d'égalité, mais la rage m'envahissait et, me hissant de mes draps, je me rua sur lui en le tenant par le col. Je le fis tomber avec moi sur le sol de ma chambre. Comme hier soir au Love Hotel, je me retrouvais à califourchon sur son estomac, et pourtant là, c'était dans un tout autre contexte car je me fichais peu d'être actuellement nue sous ma tenue d'hôpital ridicule qui laissait voir la totalité de l'arrière de mon corps étant donné qu'elle n'était tenue que par une simple ficelle autour de mon cou. Je le secouai en le tenant encore par le col, fronçant les sourcils comme jamais... J'avais envie de le planter avec un scalpel. Je me mis alors à rigoler nerveusement malgré les yeux que j'abordais, affrontant ses mirettes sans crainte, et, follement je me commençais à pester :

« Très bien, t'as gagné une fois espèce d'enfoiré... Mais saches que la partie est loin d'être finie... DEXTER ! »

Je savais que je n'aurais pas du dire ça, mais la rage était plus forte que tout, je voulais lui montrer que moi aussi j'avais de quoi le mettre hors de Kyogi et qu'il se retrouve à mendier dehors comme un pochtron.
Puis soudainement, j'entendis des pas vers ma chambre. Que faire ? Je ne pouvais pas me relever à une vitesse fulgurante pour faire comme si de rien n'était. Tandis que la poignée s'abaissait peu à peu et que je pus voir une silhouette à travers la vitre légèrement opaque, je pris Paradox dans mes bras, faisant mine de pleurer. L'infirmière rentra à ce moment précis alors que moi, je continuais de jouer la comédie.

« J'ai eu si peur, si tu savais ! Je t'aime tellement... ! »

Sans plus attendre je pris son visage dans mes mains et me mis à l'embrasser une nouvelle fois, de façon fougueuse, lui serrant doucement les tempes pour l'empêcher de bouger et de refuser ce si gentil baiser...

« Oh je suis désolée, je ne savais pas... Je repars ! Si vous avez besoin quoi que ce soit, appuyez sur le bouton près du téléphone. »

S'empressa de dire la jeune femme avant de quitter les lieux aussitôt.
En revanche, mes lèvres ne quittèrent pas celles de Paradox jusqu'à ce que je finisse par mordre soudainement sa langue jusqu'au sang.
Mon visage se recula tandis que je me remettais debout, un large sourire se dessina lorsque je vis apparaître un filet rouge dégouliner du coin de sa bouche. Sans bouger d'un poil, je finis par ajouter :

« J'ai oublié de prévenir : je mords. »


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★ Tu veux tout savoir ? Entendu...




...


S’il y a bien un endroit dans lequel je déteste mettre les pieds, c’est bien l’hôpital. Honnêtement, si j’avais eu le choix, jamais je ne serais allé dans cet endroit lugubre. Des malades partout, des infirmières parfois débordées, un endroit où règne parfois le chaos. Alors bien sûr je ne dénigre pas les hôpitaux et ceux qui y travaillent, car certains font un boulot monstrueux. Enfin, même si cet établissement-là offre aussi des services plutôt spéciaux. En effet, celui-ci est réputé pour opérer les patients qui veulent faire de la chirurgie esthétique. De toute façon, vu, comment la demoiselle a été, défigurée, je ne peux pas l’amener autre part, il va falloir qu’elle passe sur le billard automatiquement surtout si elle veut rester à Kyogi. Oui cet établissement ne fait venir que des canons, une demoiselle défigurée ne pourra plus jamais entrer dans cet endroit. Dans un sens on peut lui dire que je lui sauve la mise sur ce coup-là, elle a intérêt à m’être reconnaissante, sinon elle peut être sûre que je vais lui en faire voir de toutes les couleurs. Enfin bref, me voilà donc en salle d’attente, assis sur une chaise à broyer du noir. Quelle soirée de merde.

Je ne comprends tout simplement pas comment cette demoiselle a pu en arriver là. Il faut vraiment faire preuve d’un manque de cervelle pour penser à se faire tabasser afin que je ne la reconnaisse pas. Oui parce que le scénario était clair dans ma tête, elle a payé des gars pour se faire défigurer et voilà ou cela l’a amenée. Direct à l’hosto, avec un mec qu’elle ne peut pas blairer en plus, cela dit, ça elle ne le sait pas encore. C’est alors qu’une infirmière m'interrompit dans mes pensées pour me dire que la demoiselle avait été opérée avec succès et que ma demande de chirurgie avait bien été respectée. Oui j’ai fait une demande, pour que la jeune femme sache bien à qui elle doit cela. Je sais pertinemment que ça va l’énerver au plus haut point, mais je m’en fiche, ça lui apprendre à faire quelque chose d’aussi stupide. Je me dirigeai alors vers la chambre dans laquelle se trouvait la patiente avant de me mettre à son chevet. L’infirmière restait avec moi pour me tenir compagnie tandis que la demoiselle dormait. J’aimerais bien qu’elle se réveille vite parce que l’autre débile n’a vraiment rien d'intéressant à me dire, arrête de me raconter ta vie bordel.

C’est alors que la jeune femme ouvrit les yeux, dès lors, l’infirmière me laissa seul avec elle. En me voyant, elle eut même une réaction complètement hystérique. Elle mit sa main devant sa bouche et je vis alors que des larmes coulaient le long de ses joues. A-t-elle pris conscience de sa bêtise ? En tout cas son juron laissait paraître que oui. Et avant même d’avoir pu dire un seul mot, elle se rua sur moi et me plaqua contre le sol. Elle était maintenant sur mon estomac et me regardait de la même manière qu’un meurtrier regarde sa victime avant de la tuer. Oh, elle n’est visiblement pas reconnaissante pour lui avoir sauvé la mise. Bon sang, je vais lui remettre les idées en place à cette sale garce. C’est alors qu’elle se pencha vers moi pour me fustiger des inepties. C’est alors que j’entendis quelque chose qui me fit enfin tout comprendre. Elle venait de m'appeler par mon prénom ? Je ne rêve pas là ? Ça y est ! Je comprends enfin ! C’est elle, celle qui me suit depuis des semaines. Celle qui me harcèle de lettres, de photos. Bon sang, comment ai-je pu passer à côté de ça ?

Et soudainement, la demoiselle eu une réaction inattendu, en effet, celle-ci me prit alors dans ses bras et commença à me jouer une scène typique d’une comédie romantique. Mais à quoi elle joue ? Elle est schizophrène aussi ? Putain elle enchaine les conneries là. Elle prit alors mon visage entre ses mains et m’embrassa follement, ce n’est qu’en entendant la voix de l’infirmière que je compris pourquoi elle faisait tout cela, je dois bien admettre qu’elle joue admirablement bien la comédie cette fois. Ce baiser se prolongea alors et je me laissai faire, comme un idiot. Elle mordit alors ma langue d’une telle force que le sang coula le long de ma bouche en l’espace de quelques secondes. Elle se releva alors et satisfaite de son méfait, me fit comprendre qu’elle pouvait aussi me mordre si je l’embêtais trop. Je vais la défoncer. Je me relevai moi aussi et attrapa un mouchoir sur la table avant de l’appliquer contre ma bouche. J’invitais alors la demoiselle à s’allonger rapidement avant qu’elle ne finisse par perdre connaissance, n’oublions pas qu’elle venait de se faire opérer.

Et avant même qu’elle ne puisse émettre la moindre contestation, je la forçais à s’allonger, voyant qu’elle était retissante, je lui dis d’un ton sévère :

▬ Écoute-moi bien pauvre idiote. Tu t’allonges et tu la fermes avant que je ne perde patience, je sais très bien à quoi tu joues... Malice. Si tu veux vraiment que ta curiosité soit satisfaite, allonge-toi et tais-toi.

Là encore, elle refusait de m’écouter. Pour lui mettre les idées en place, ma main heurta violemment son visage encore meurtri. Fort heureusement, cela eut le mérite de la calmer un petit peu, elle alla enfin se mettre sur son lit. Je me remis alors à son chevet, toujours le mouchoir plein de sang à la bouche. J’en prenais un autre rapidement avant de le rappliquer dessus. Visiblement, la demoiselle était encore intriguée du fait que je venais tout juste de dire le surnom qu’elle avait à Kyogi. Avant même qu’elle ne puisse demander pourquoi, je repris la parole, d’un ton calme, haineux et irrité, il est temps de montrer ma véritable nature :

▬ Tu sais, j’ai même eu le temps d’appeler Kyogi pour qu’il me dévoile ton nom et ton prénom. Ran Matsuda, alias Malice, élève de Visionem, spécialité photographie. Et également stalker à ses heures perdues. Enfin on se rencontre. Tu sais que j’ai cherché longtemps la personne qui me suivait jours et nuits pendant des semaines. Je me demandais même ce qui pouvait la motiver à faire cela...

J’eus alors un rictus amusé avant de reprendre la parole, toujours avec le même timbre de voix :

▬ Et tu viens de me mettre sur la voie. Oui en effet, mon prénom est Dexter. Dexter Aaron Logan pour être plus précis. Dis-moi Ran, tu étais visiblement très déterminée durant toutes ces semaines. Et à mon avis ta curiosité n’est pas tout à fait satisfaite. Tu sais quoi, je vais te donner la chance de découvrir la véritable personnalité de Paradox. Enfin, désormais, il ne s'agit plus de Paradox, mais de Dexter. Alors, je préfère tout te dire à mon sujet plutôt que tu refasses une connerie dans ce genre. En échange, tu dois me dire ce que tu voulais savoir de moi et surtout pourquoi tu voulais le savoir Marché conclu ?

Attends une seconde, est-ce une affirmation sincère qui vient de sortir de ma bouche ? Non, ce n’est pas possible. Mais bon sang, cette garce ne mérite pas que je lui dise tout ce qu’elle veut savoir. Alors pourquoi je suis si honnête avec elle ? Je me le demande...


To be continued ...


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Malice

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Le chagrin comporte cinq étapes. Elles nous semblent à tous différentes, mais il y en a toujours cinq : le déni, la colère, les négociations, la dépression, l’acceptation.





musique Je ne savais pas ce qu'il m'avait pris. Je n'use jamais de la violence, mais je n'ai jamais été dans une rage aussi folle. Je n'avais jamais eu non plus des pulsions aussi meurtrières et je m'en voulais terriblement de m'abaisser à ça. Mais j'étais loin d'aller m'abaisser à lui apporter des excuses, ça, hors de question. Car après tout, s'il n'avait pas été un gros connard, on en serait pas là tous les deux, on vivrait chacun d'amour et d'eau fraîche de notre côté.
Malgré tout, Paradox se releva, soignant sa blessure à l'aide d'un mouchoir en prenant un ton autoritaire afin de m'obliger à m'asseoir. Je le dévisageais. Pour qui il se prend bordel ?! Et d'abord, d'où il connait mon surnom ?! Je bouillonnais de l'intérieur, prête à lui lancer je ne sais combien de juron dans la gueule jusqu'à ce que je... Me prenne une gifle ? Ma tête se tourna légèrement vu à quelle violence sa main avait heurté ma joue. Je regardai dans le vide, un long instant, surprise par son geste auquel je peux dire que je ne m'attendais absolument pas.
Dès lors, je me taisais, je n'osais même plus faire du bruit en respirant et encore moins le regarder. On peut dire que oui, pour le coup, ça m'avait réellement calmé et je finis par me soumettre à son ordre en allant m'asseoir sur mon lit, glissant mes jambes sous les draps, la tête basse. En revanche, je n'allais pas l'écouter. A quoi bon ? Pour me faire la moral ? Non merci mon gars, t'es pas mon père, ni mon frère. T'es juste un trou du cul.
Je sortis un livre de la table de chevet et fit d'abord mine de l'ignorer en me perdant dans les mots inscrits. Pourtant, je ne sais pas pourquoi, j'étais on ne peut plus attentive à ce qu'il me disait.

Il savait mon nom. Kyogi les lui avait donné. Mon sang se glaça. Alors, ça y est ? C'était la fin ? On allait se quitter comme ça, j'allais retourner chez mes parents pour leur dire que j'ai échoué à cause d'un prof à qui j'ai encore fait des misères ? Je suis certaine que ma mère se mettrait à pleurer en se demandant ce qu'on ferait de moi, que les délinquantes n'ont jamais de place dans notre société, surtout en temps de crise. Cette image me fit frissonner. Je crois que je préfère me prendre un savon plutôt que de la voir se morfondre d'avoir une fille comme moi qui ne réussit à rien comparé à Kiara, ma petite soeur. Je soupirais.
Paradox continua. Il m'appelait Ran désormais. Il n'y avait plus de Malice. En revanche, je fus prise d'un grand étonnement. En effet, le professeur me déballa son identité. Mes mirettes s'agrandirent soudainement même si je n'osais toujours pas le regarder en face pour la première fois depuis le début de notre rencontre. Dexter A. Logan. Et maintenant, il me propose de tout m'avouer, me dire qui il est, de répondre à toutes mes questions. Je ne savais pas comment réagir, d'autant plus que, si j'avais bien compris, s'il faisait ça, c'était uniquement pour m'empêcher de refaire des conneries pareilles pour une simple identité. Pour la première fois je l'ai senti sincère, mais comment réagir ? Nous sommes ennemis, nous ne pouvons pas passer de marcher. Et dans le fond, avoir des réponses à mes questions servies sur un plateau comme ça ne me plaisait pas. Ce qui me plaisait, c'était de découvrir, d'être un peu comme une détective quoi. J'avoue que j'ai trop regardé de série policière.

Je repris mon souffle peu à peu, le regard perdu dans des pensées profondes. Je me retrouvais à faire face à un dilemme encore une fois. Je suis là, assise sur un lit d'hôpital avec un visage que je ne reconnais même plus et un type qui se propose d'y remédier en me disant tout à son sujet. Je lâchais mon livre, ce dernier tombant du lit alors que mes doigts serrèrent entre eux le draps au-dessus de moi.

« A quoi tu joues, Dexter ? »

Dis-je d'un ton étrangement calme. Je posais ma main sur le dessus de mon crâne, fermant les yeux. Réfléchis, réfléchis, réfléchis bon sang... !

« Ca n'a aucun intérêt maintenant que tu sais qui je suis... Tout est fini. Je me fous bien de qui tu es, ça saute aux yeux que tu n'es pas celui que tu prétends, c'est tout ce que j'avais à prouver en plus de ton nom. Si je te suivais ainsi, c'était pour connaître ton nom, ou te chopper à faire quelque chose de mal pour te faire virer de l'école. J'ai toujours fait ça. Au début on me payait un peu, c'était comme un jeu, et au final, j'ai fait ça de mon plein gré. J'ai commencé à m'intéresser à toi, et plus je m'approchais de toi, plus je comprenais que derrière cette personne joyeuse et drôle se cachait juste un véritable connard. Je voulais comprendre pourquoi quelqu'un qui méprise les autres prend du plaisir à les faire rire ? C'est sans doute de là que ton surnom vient après tout, tu es quelqu'un de paradoxal. Et pourtant, je ne comprends pas ce qui t'a attiré dans cette voie. Tu aurais pu faire autre chose qu'humoriste pour ne pas avoir à te cacher. C'est l'argent qui t'a attiré, ou quelque chose dans le genre ? Ca ne m'étonnerait pas tu sais, on est beaucoup à rejoindre l'école pour le fric. »

Je repris mon souffle, tentant de ravaler mes larmes par la même occasion. Et enfin, oui enfin, je me retournais vers lui, le regardant dans les yeux en voyant toujours le sang dégouliner le long de son menton.

« J'aurais été jusqu'au bout si tu ne m'avais pas trouvé. J'aurais peut-être dû coucher avec toi dans ce cas, j'aurais réussi à aboutir à mes fins. Mais je ne l'ai pas fait. J'ai peut-être des principes à la con qui m'obligent à ne coucher qu'avec quelqu'un que j'aime. Faut dire que jusqu'à aujourd'hui, ça ne m'est jamais arrivé de coucher avec qui que ce soit. Tu sais quoi ? J'ai eu qu'une histoire d'amour idiote, alors, je pense que c'est normal que tu aies compris mon petit jeu. Je ne sais pas montrer que j'ai envie de quelqu'un ou que je l'aime parce que je ne sais pas ce que ça fait, tout simplement. »

Je me retirai de mes draps une nouvelle fois, m'asseyant au bord du lit face à Paradox... Dexter. J'ouvris le tiroir de la table de chevet et en sorti quelques contons que j'imbibais d'eau qui se trouvait dans une bouteille. Je passais doucement ce dernier sur le coin de ses lèvres pour essayer mes dégâts, appuyant tendrement sur sa peau pour retirer ce liquide rouge qui avait séché.

« Pardon. Murmurais-je. On aurait sans doute jamais dû avoir à se rencontrer. Tu peux aller voir l'administration et dire que Ran Matsuda est Malice et que Ran Matsuda est passée par la chirurgie, que tu le sais désormais. Après tout, retourner chez moi ne me fera pas de mal. Ma famille me manque un peu. Il n'y a personne à qui je tiens réellement ici après tout. Je me fiche de qui tu es. »

Je lui adressa un dernier sourire déchu, retournant m'allonger en tournant la tête face à la fenêtre, mes yeux larmoyants se perdant une dernière fois sur Tokyo sous la pluie.


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★ Je veux en savoir plus sur toi...




...


Nous avons tous nos petits secrets. Ran, venait visiblement de découvrir l’un des miens, quant à moi, j’avais découvert toute la vérité sur elle. Je sais qui elle est et je sais également quel était son but. En revanche, il y a bien une chose que je ne savais pas, le pourquoi de son enquête sur moi. Qu’est-ce qui l’a poussé à faire ça ? Ou qui ? Je ne le sais pas encore, mais je meurs d’envie de le découvrir. C’est la raison pour laquelle j’avais demandé cela à la jeune demoiselle. Je n’attendais qu’une seule chose de sa part maintenant, une réponse immédiate et satisfaisante. Le livre qu’elle tenait alla alors s’écraser contre le sol et les doigts de la demoiselle se mirent soudainement à maltraiter le drap qui était au-dessus d’elle. Je pouvais sentir la frustration en elle, mais je ne peux pas être dans sa tête en ce moment, ce qu’elle sait, je dois le savoir. Non pas pour satisfaire ma curiosité, non pas entièrement, je voulais aussi savoir si j’ai du souci à me faire. Et Ran est bien la seule personne capable de me dire ce que je veux entendre. Alors maintenant ma chère, dis-le-moi.

À quoi je joue ? Je me le demande bien. La demoiselle entama alors un long discours qui eu au moins le mérité de capter toute mon attention. Au départ il s’agissait donc d’un jeu. Quelqu’un la payait pour suivre les gens et dégoter des informations sur eux ? Mais qui peut bien être assez con pour faire ça. Et voilà que maintenant c’est devenu une habitude pour elle de prendre les gens en filature, enfin du moins ceux qui l’intéressent, tel que moi par exemple. Donc elle n’a pas été payée pour me suivre, elle a fait tout cela de son plein gré, tout cela pour quoi ? Découvrir qui je suis réellement. Me percer à jour. Et la suite de son discours fut très intéressante. Elle me perça alors à jour en un éclair, elle se rendu compte qu’en vérité mon surnom venait du fait que j’étais une personne paradoxale. Que j’étais un véritable connard et que je faisais rire les gens uniquement pour me créer une sorte d’alibi si je puis dire. Elle me demanda alors pourquoi je faisais tout ça. Elle émit alors l’hypothèse de l’argent, elle se trompait lourdement, mais je pense que ça je pourrais lui faire remarquer tout à l’heure.

Elle n’osait même pas me regarder dans les yeux pendant ce long discours. Enfin en tout cas jusqu’à ce qu’elle finisse par faire une pause et se tourner vers moi. Elle reprit son souffle et je pus alors remarquer que sa frustration et son chagrin étaient tels qu’elle était en train de craquer devant moi. Je pouvais voir les larmes couler, mais je n’y prêtais aucune attention, seul ces mots m’importaient pour le moment. Elle me raconta alors le fait qu’elle aurait peu-être due coucher avec moi pour arriver à ses fins, mais qu’elle n’y est pas arrivée pour les simples faits qu’elle ne peut coucher qu’avec la personne qu’elle et que de plus, elle n’avait jamais eu de relation sexuelle de sa vie. Je suppose que je tiens le pourquoi de son coup de panique à l’hôtel. Elle a donc eu une relation d’amour idiote hein ? Eh bah ça nous fera au moins un point commun, avec celui de découvrir l’identité de l’autre, ce qui est maintenant chose faite, pour nous deux. Cependant, elle se trompe que quelques points à mon sujet, il va falloir que je remette les pendules à l’heure, comme d’habitude.

La demoiselle se retira alors de ses draps une nouvelle fois, j’étais près à la remettre dessous quand soudain, elle attrapa quelques cotons et en pris un pour l’imbibé d’eau avant de l’appliquer avec tendresse sur le coin de ma bouche, car malgré tout le sang coulait toujours et se permettait même de sécher à cet endroit-là, et comme j’étais trop occupé à l’écouter plutôt qu’a appliqué mon mouchoir sur mes lèvres forcément... Ran s’excusa alors et cela eut le mérite de m’arracher un petit sourire amusé. Elle affirma alors qu’on n’aurait peut-être jamais dû se rencontrer, elle avait peut-être raison, mais malgré tout j'émettais des réserves sur cette affirmation. Elle me dit alors que je pouvais la dénoncer si je le voulais pour ensuite la faire renvoyer de Kyogi. Désolé ma chère, mais cela n’est pas au programme. Je ne sais pas pourquoi, mais, je ne pense pas que je vais me montrer comme un connard avec toi, je sais que c’est ma véritable nature, mais après tout le mal que tu t’es donné, je ne peux décemment pas faire comme ci tu avais fait tout cela pour rien, je dois au moins te donner une sorte de récompense.

Elle me fit alors un sourire avant de retourner s’allonger, me tournant la tête. Moi, je me rapprochais d’elle et posa ma main sur son visage avant de le tourner tendrement vers moi. Je lui fis un petit sourire avant de dire d’un ton à la fois neutre et affectueux :

▬ Bien que tu m’ai percée à jour Ran... Tu te trompes sur certains points. Primo, je n’ai pas fait humoriste à cause de l’argent, disons que faire rire les gens est parfois un moment de détente pour moi, je suis ailleurs, loin de mes pensées, mes vraies pensées, celles qui me font trembler de rage, parce que je déteste avoir ça en tête. Oui je suis un connard c’est vrai, mais, parfois, je peux être différent. Mon véritable paradoxe est ainsi : je suis quelqu'un de triste qui rend les gens heureux. Voilà ce qui me définit réellement.

Mon pouce commença alors à caresser le visage de la demoiselle, je ne me rendais pas vraiment compte de que je faisais, c’était instinctif, pour une fois. Mes yeux se posèrent alors avec tendresse sur Ran, avant que je reprenne la parole avec un ton chaleureux :

▬ Je ne vais rien faire du tout. Tu ne quitteras pas Kyogi et personne n’aura connaissance de cet incident. Je vais même faire mieux que ça, pour te récompenser de tout le mal que tu t’es donné. J’ai un contact, un photographe professionnel, qui va passer quelques jours dans son studio à Tokyo, il cherche une stagiaire capable d’aller très loin pour obtenir ce qu’elle veut, jusqu’à une certaine limite bien entendu. Tu as le profil alors je vais t’imposer à lui, il ne peut rien me refuser de toute façon. Tu te demandes certainement pourquoi je ferais tout cela, je vais te répondre.

Ma main quitta alors son visage et je me redressais un petit peu pour m’approcher d’elle. Mon visage quant à lui se rapprocha du sien, mes lèvres des siennes. Et au moment où j’allais les poser, elles bifurquèrent et allèrent se loger tout près de l’oreille de la demoiselle, j’en profitais alors pour glisser ces quelques mots :

▬ Tu as du cran et j’aime ça. De plus, je me sens responsable de ce qui t’est arrivé. Et puis, finalement, je t’apprécie bien. Tu es la seule à avoir réussi à faire abstraction de mes côtés drôle et charmeur pour t'intéresser à la véritable personne derrière tout ça. Personne n’avait fait cela auparavant, rien que pour ça, tu as le droit à ce que je vais t’offrir. Je n’attends qu’une seule chose de ta part en retour...

Je m’éloignais alors de son oreille et lui tendit une main chaleureuse avant de dire d’une voix amusée :

▬ Que dirais-tu de faire plus ample connaissance ? Je suis sûr que ta curiosité n’est pas tout à fait satisfaite, pas vrai ?

Tu mérites tout cela Ran, toi la seule personne à m’avoir percer à jour. Je veux savoir comment tu y es arrivée, pour que cela n’arrive plus jamais...

To be continued ...


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Malice

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Malice


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MessageSujet: Re: « Le chagrin comporte cinq étapes. Elles nous semblent à tous différentes, mais il y en a toujours cinq : le déni, la colère, les négociations, la dépression, l’acceptation. » Paradox.   « Le chagrin comporte cinq étapes. Elles nous semblent à tous différentes, mais il y en a toujours cinq : le déni, la colère, les négociations, la dépression, l’acceptation. » Paradox. EmptyDim 3 Fév - 16:42


Le chagrin comporte cinq étapes. Elles nous semblent à tous différentes, mais il y en a toujours cinq : le déni, la colère, les négociations, la dépression, l’acceptation.





musique Je sentis une douce chaleur s'appuyer sur ma joue. Il ne me fallut pas bien longtemps pour comprendre qu'il s'agissait de la main de Paradox. Ce dernier approcha mon visage vers sa direction, et, les joues rosées, je me forçais à le regarder sans montrer que j'avais honte de me retrouver assise sur ce lit d'hôpital. Il sourit. C'est vrai qu'il pouvait avoir cette prétention d'en avoir fait tomber plus d'une à ses pieds. Même moi je l'aurais été si je n'avais pas eu un caractère aussi fort et... Particulier je dois dire. C'est vrai, qui irait payer des voyous pour se faire défoncer la face ? Personne je pense, à part moi. Est-ce que vous pensez qu'un médecin jugerait que je suis malade ? Je ne me sens pas si différente des autres pourtant... Mais il faut croire que chacun de nous a un petit quelque chose en plus pour se différencier de la fourmilière. Moi j'ai mon courage, et Dexter a ses mensonges. Des tas de mensonges, j'en suis certaine. Je suis persuadée que son caractère n'est pas la seule chose qu'il cache aux yeux du monde. Soudainement, je n'avais plus envie de voir qui il était... Je voulais voir POURQUOI il est devenu ainsi.
Je l'écoutais attentivement, le regard vide. J'avais chacun de ses mots et les laissa s'ancrés dans ma mémoire. Peu à peu le jeune m'avouait que non, l'argent n'était pas ce qui le motivait, il a seulement besoin de faire rire les autres pour se sentir bien, heureux, vivant. Je ne compris pas vraiment où il voulait en venir et je persiste à croire qu'il y a autre chose que cela, mais peut-être que je me trompe encore une fois. Pourquoi est-il triste aussi ? Je me retourna la question un instant. Est-ce que moi aussi je suis triste ? Je n'ai pas de vrais amis, ni personne à qui me confier, quelqu'un à qui offrir ma confiance et mes moindres secrets. Ma famille a toujours été présente pour moi, mais plus ça va, plus j'ai l'impression de m'en détacher à tel point que j'en oublie qu'elle existe. Est-ce un crime ? Suis-je vouée à être une éternelle solitaire ? Je ne me comprends pas moi-même, alors je me demande comment je pourrais comprendre les autres.

Au final, ce cher Dexter fini par me dire que non, je ne quitterai pas Kyogi et que, pour se faire pardonner de toutes ces histoires, il ferait en sorte que j'obtienne un stage chez un photographe professionnel. Un léger rictus s'échappa de ma bouche. Je pouvais vraiment lui faire confiance après tout ça ? Il est un bon menteur, lui même le dit... Je n'en dis rien, me contenta de sourire discrètement en guise de remerciement. Pourtant, je commençais à perdre le fil de la conversation au fil du temps. Je sentais son pouce se balader sur ma joue et je ne pus m'empêcher de rougir vivement. Qu'est-ce qu'il fiche putain ? Dans la même douceur il s'approcha de moi et nos lèvres ne furent plus qu'à quelques millimètres. Je rougis de plus belle, sentant son souffle se mêler au sien. Je ne le quittais plus des yeux, je m'attendais au pire, alors que non, ce petit con finit par uniquement aller murmurer quelques mots à mon oreille qui ont le mérite de m'avoir fait frissonner. Pour la première fois de toute ma vie, quelqu'un finit par s'intéresser à ma personne et je ne pouvais l'ignorer. J'étais spéciale, il l'avait dit. Le professeur se retira peu après, souriant, me proposant en revanche de faire plus ample connaissance. Je posa ma main contre la moitié de mon visage, serrant les dents en sentant le sang s'agiter dans ma tête à tel point que j'en avais des vertiges. Pourquoi il jouait à ça ? C'était si bandant de me voir gênée ?
Je le regardais brièvement, fixant sa main tendue vers moi par la suite.

« Va te faire foutre, enfoiré. »

Un sourire amusé se dessina sur mon visage tandis que ma main vint se loger dans la sienne, me hissant du lit une nouvelle fois. Je le fixais de haut en bas avant de regarder ma propre tenue. Pas question que je sorte de cette chambre le cul à l'air. Je m'approchais de Dexter, baissant la fermeture éclair de sa veste rougeâtre et de la lui retirer sans lui demander son avis. Je la mis sur moi, constatant qu'elle était en effet un peu trop grande pour moi, mes mains se noyant dans le tissu. J'étais ridicule, mais tant qu'à faire, on est à l'hôpital.

« Pas question que tu me mattes le fion. »

Je sortais alors de ma chambre, refermant la porte derrière Paradox et nous nous baladions lentement dans les couloirs du bâtiment. On pouvait y croiser quelques vieillards en fauteuil, des nouveaux patients. Ici, tout le monde semble triste. Après tout, c'est un lieu sois-disant rassurant mais où pourtant on finit par y laisser sa peau. Ce n'était pas mon cas, ou du moins, pas totalement, même si je sentais qu'une partie de moi avait disparu pour en laisser place à une autre. Moi qui me pensais mature, en fin de compte, j'ai encore plein de chose à apprendre, il faut croire que ce jeune garçon allait finalement m'apporter toutes les connaissances dont j'ai besoin.
Je le regardai brièvement, en chemise. Je ne me posais même pas la question s'il avait froid ou non, je m'en fichais.

« Bon alors j'ai plein de trucs à te demander. »

Dis-je tout d'abord en marquant une pause.

« Premièrement... Pourquoi tu portes une veste aussi moche avec une chemise ? T'as vraiment des goûts bizarres. »

Je rigolais doucement, lui lançant cependant cette question de façon plus ou moins provocatrice. Par la suite, je haussais les yeux au ciel.

« Pourquoi t'as fait semblant de m'embrasser ? Je sens la merde, c'pour ça ? Ou c'est juste pour me faire chier ? Ah et... »

Sans attendre une seconde de lui, je me posa devant lui, appuyant mes deux mains sur son torse pour arrêter la marche. Je le fixais tant bien que mal, fronçant les sourcils pour paraître sérieuse malgré mon visage d'un rouge vif, j'ajoutais d'une voix timide :

« ... Tu me trouves comment ? Enfin... Physiquement quoi... »

Bah quoi ? J'ai changé de visage, je suis méconnaissable, j'aimerai bien savoir ce qu'au moins une personne pense de ce changement. C'était peut-être une question bête, mais ce fut la seule qui me vint à l'esprit. Pourquoi je sentais que je pouvais lui faire confiance et d'un autre côté que je ne pouvais pas me le permettre ? La raison et le coeur ont des façons de penser bien différentes...


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Paradox

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MessageSujet: Re: « Le chagrin comporte cinq étapes. Elles nous semblent à tous différentes, mais il y en a toujours cinq : le déni, la colère, les négociations, la dépression, l’acceptation. » Paradox.   « Le chagrin comporte cinq étapes. Elles nous semblent à tous différentes, mais il y en a toujours cinq : le déni, la colère, les négociations, la dépression, l’acceptation. » Paradox. EmptyMer 6 Fév - 16:23



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★ Le pseudo Malice, tu peux l'oublier...




...


Et comme je l’espérais, la demoiselle attrapa alors ma main et je n’eus plus qu’à la tirer vers moi pour que celle-ci se relève. J’y allais cependant avec beaucoup de précautions, car je ne voulais pas vraiment lui faire mal. Non pas parce que je l’apprécie énormément, mais plutôt pour éviter d’avoir des problèmes avec l’infirmière. La demoiselle me fixa alors un petit moment avant de se mettre à me déshabiller. Fort heureusement, celle-ci voulut seulement enlever ma veste pour ensuite l’enfiler. J’imagine qu’elle ne tenait pas à ce que les personnes de l’hôpital lui reluquent le postérieur à l’air, ce que je peux comprendre, je pense qu’à sa place j’aurais fait la même chose. Fin, cela dit je n’irais pas jusqu’à porter la veste d’une amie. Je n’aime pas spécialement les vêtements féminins malheureusement, on va dire que me travestir n’est pas vraiment au programme, pour les temps à venir voyez. Enfin, Ran justifia alors son geste en me précisant qu’il était hors de question que je passe mon temps à lui mater les fesses. Elle me prend vraiment pour un gros pervers elle ou c’est moi qui rêve ? Tu mériterais bien des baffes, mais bon, je pense qu’une seule ça suffit pour aujourd'hui.

Nous sortîmes alors de la chambre avant de refermer la porte derrière nous. Par la suite, nous nous mîmes à déambuler dans les couloirs comme des âmes en peine. Je dois aussi vous dire que personnellement, cet endroit ne me fait ni chaud ni froid. Il peut s’avérer être un lieu de naissance comme un lieu de mort. Au final l’hôpital est aussi paradoxal que moi, capable de donner la vie et d’être spectateur de la mort, ce qui est assez étrange par ailleurs. Enfin, de toute façon, on ne peut pas sauver tout le monde, j’imagine. Les médecins ont un métier difficile quand même. Il peut à la fois rendre les gens heureux à coups de : « L’opération s’est bien passée » ou bien de : « C’est une fille ». Et ils peuvent également rendre les gens malheureux grâce à cette phrase devenue mythique dans tous les films et les séries en rapport avec le domaine des urgences : « Nous avons fait ce que nous avons pu ». Cette phrase m’a toujours semblé étrange, mais je ne vous dirais pas pourquoi, j’ai tout de même quelques petits secrets que je dois garder pour moi après tout. C’est alors que Ran, prit la parole.

Elle me posa alors quelques questions. La première en rapport avec ma tenue vestimentaire, qu’elle trouvait moche. Mais je t’emmerde ma chère. La deuxième question sur ma bifurcation de tout à l’heure, non tu ne sens pas la merde, mais disons que finalement je préfère embrasser la fille dont je serais amoureux, si jamais ça arrive un jour cela dit. Puis bon, ce n’est pas que tu me répugnes, mais disons que même si t’es mignonne, t’es un peu casse-bonbon sur les bords hein. Et vient alors une question à laquelle je ne m’attendais pas, mais alors pas du tout. Alors comme ça, tu veux mon avis sur toi ? T’es chiante, t’es vulgaire, t’es trop sûre de toi, en un mot : insupportable ! Ah ! Physiquement ! Autant pour moi. Hm, comment dire, est-ce que tu es mignonne ? Je dirais qu’avant ton « accident » Oui, sans hésiter. Mais maintenant, hm... oui tu restes quand même mignonne en fait. Cela dit, c’est moi qui ai fait la demande de te transformer ainsi si je puis dire. Mais ça je ferais mieux de le garder pour moi, je n’ose même pas savoir ta réaction si jamais je disais la vérité sur ce fait. Bon, je n’ai qu’à me contenter de répondre à tes questions. Je pris alors une petite inspiration avant de dire d’une voix douce et taquine :

▬ Hm, primo mademoiselle, ma tenue vestimentaire t’emmerde. J’ai choisis des fringues au hasard ce matin et très vite qui plus est pour pouvoir vite retourner à l’hôpital, pour voir comment tu allais. Si tu veux me voir mieux habiller, t’as qu’à aller à l’un de mes spectacles par exemple.

Dis-je avec un petit rire taquin, je repris alors avec un ton un peu plu moqueur :

▬ Ensuite, ouais ton odeur est insupportable, non je plaisante. Mais disons que, finalement si je devais t’embrasser, je préfère avoir une raison valable, comme des sentiments par exemple, ce que je n’ai pas pour toi, du moins, ça m’étonnerait fortement.

Et vient alors la réponse à la question qui semblait être la plus importante pour la demoiselle. Celle-ci voulant certainement se rassurer sur le fait qu’elle puisse être encore attirante et attiser les regards. Je pris alors une nouvelle petite inspiration avant de dire d’un ton charmeur :

▬ Pour finir, t’en fais pas, t’es à croquer. Disons que ça change fortement de te voir comme ça. Tu es même méconnaissable et c’est là qu’un problème de taille se pose. Comment feras-tu à Kyogi ? Je te rappelle qu’il est strictement interdit de dévoiler à qui que ce soit si on a fait de la chirurgie ou non. En d’autres termes, le pseudo Malice... tu vas devoir le rayer à tout jamais, les gens sauront que tu es passée sur le billard vu le changement conséquent. Tu comprends ce que je veux dire j'imagine ?

Voilà jusqu’où ta bêtise t’as mené ma chère, je suppose que cela t’avait échappé n’est-ce pas ? Il existe cependant une alternative à ce que je viens de te dire, ma proposition de tout à l’heure pourrait t’aider, encore faudrait-il que tu réfléchisses, pour une fois...

To be continued ...


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Le chagrin comporte cinq étapes. Elles nous semblent à tous différentes, mais il y en a toujours cinq : le déni, la colère, les négociations, la dépression, l’acceptation.





musique Je me demandais alors un instant la raison pour laquelle je lui avais poser cette question futile. Après tout, j'ai toujours dit n'apporter aucune importance au physique, que ça soit le mien ou celui des autres. Peut-être que j'avais omis que malgré tout, j'aime bien plaire. Roh mais non voyons ! Qu'est-ce que je raconte bon sang... Je suis vouée à rester une éternelle solitaire. Je n'ai pas besoin de l'avis des autres, le mien me suffit amplement.
Néanmoins, ce que je lui avais demandé pouvait laisser croire le contraire. Il faut dire que je n'ai jamais eu un visage aussi fin et un corps aussi frêle. J'ai toujours eu quelques formes, un tout petit peu quoi, là où il faut et maintenant... J'ai l'impression que je peux me casser en deux. Je ne veux pas avoir l'impression d'avoir à être protégée par de gros bras toute ma vie, je préfère l'indépendance, l'autonomie plutôt que d'être une princesse dans sa cage dorée.
Enfin soit.

Nous continuions à marcher à travers les couloirs, mais nous n'y prêtions aucune attention, à telle point que nous allions « là où le vent nous emmène ».... En imaginant qu'une bourrasque de vent traverse l'hosto, oui. Mais là n'est pas la question.
Paradox ajouta sur sa tenue vestimentaire que je n'avais qu'à aller voir ses spectacles si je voulais le voir bien habillé. Je suppose en costume cravate comme tout humoriste qui se doit. L'espace d'une minute je me demandais s'il ne se faisait pas un peu de pub. Comme-ci le fait que je sois là aurait changé quelque chose. Ca ne ferait qu'une place de plus ou de moins pour lui de toute manière, et il faut dire que monsieur a une sacrée réputation, je ne pense pas qu'une élève de son école lui apporte quelque chose, surtout que je suis une Visionem, pas une Faciem. Je souris. Par la suite, il voulu sans doute faire de l'humour. Je ne dérochais pas un rire. Sois j'étais très peu réceptive aux blagues, soit c'est lui qui fait mal son travail. Il précisa que, comme moi, il embrasserait quelqu'un seulement avec des sentiments. Je ris intérieurement. Qu'est-ce que je suis censée y penser étant donné que monsieur ne s'est pas fait chier pour me rouler un patin à l'hôtel ? Il y a plusieurs possibilités. Soit il ment, soit il a des... Sentiments pour moi. Bon Dieu, quelle bonne blague. Malice, arrête de penser à des conneries pareilles !
En revanche, lorsqu'il me dit que j'étais sois-disant à « croquer », je me mis à rougir vivement et tourne mon visage vers la direction opposé. Bon au moins, je n'ai pas attendu trois plombes pour avoir ma réponse, même si ce n'est pas vraiment celle à laquelle je m'attendais. En revanche, il continua son discours en me disant que retourner à Kyogi serait impossible à moins de changer d'identité. J'y avais pensé, c'est vrai, mais seulement très peu. Dexter m'incitait à répondre à sa proposition. Ce n'es pas qu'aller avec un photographe professionnel me dérange, mais je ne peux décidément pas faire les choses aussi facilement si je ne le mérite pas, c'est un principe. En plus de ça, je ne peux vraiment pas me résigner à laisser ma soeur toute seule dans cet établissement de fous.
C'est pour ça que oui, Kyogi, j'y suis, j'y reste. Désolé mon cher.
C'est aussi pour ça que je ne pouvais pas me permettre de nous faire entendre. Si jamais un professeur ou un élève traînait dans le coin et nous entendrait, il saurait que nous sommes complices en quelques sortes, que nous savons nos noms respectifs ainsi que le secret sur mon passage sur le billard. Le couloir de cette section du bâtiment avait beau être vide, je n'étais pas en confiance.

« Que ça soit clair, Dexter... »

Sans lui laisser le temps de réagir, je le poussa vers une porte entre ouverte. Je refermais cette dernière après moi. Nous voilà donc dans un placard assez spacieux, mais pas trop quand même à cause des balais qui encombrent une partie de la « pièce ». On y voyait plus rien. Ou du moins très peu. J'arrivais à distinguer seulement les quelques traits de son visage grâce à la lumière qui pénétrait grâce à l'encolure de la porte. Je croisais les bras, m'appuyant sur le mur derrière moi en dégageant les quelques outils de mon chemin. J'espère que les femmes de ménages ne vont pas passer de sitôt.

« Va te faire mettre, ok ? J'me suis donnée à fond pour cette école. J'aime trop ce surnom. J'm'en tape. Je le garde. C'est bien gentil de te soucier de moi et de me proposer des trucs, mais j'me débrouille toute seule, ok ? De toute façon, je suis solitaire et personne ne me remarque. Pour preuve, tu ignorais mon existence jusqu'à ce que je commence à te stalker. J'ai quelques connaissances, mais je n'aurais qu'à dire que c'est le maquillage qui me fait des yeux comme ça, ma coupe de cheveux qui me change le visage ou alors un nouveau soutif qui me donne l'air plus frêle. Tu crois peut-être que j'y avais pas pensé ? Alors maintenant, s'il te plaît, sois putain de discret. J'ai pas envie d'avoir de nouveaux problèmes à cause de toi. »

Je soufflais un instant. J'étais peut-être un peu rude avec lui, Dexter voulait sans doute m'aider ou je ne sais quoi mais putain... Pourquoi je n'arrive pas à lui faire confiance ? Je suis certain qu'il joue avec moi, je ne peux pas prendre de risque, je ne peux pas me fier à lui aveuglément, je dois rester sur mes gardes... Il me cache un truc, ça, c'est clair, mais quoi ? Malheureusement je crois que seul lui est en mesure de le savoir. Je sais aussi pertinemment que je n'aurais plus de réponses à mes questions. J'ai déjà fait assez de connerie en une soirée. Je ne veux même plus user de mes charmes - si jamais j'en ai bien entendu. Je me rapprochais de lui, si près que je pus distinguer un peu plus son visage et ses yeux, ses cils, ses lèvres, son nez. Je lui donna une petite pichenette sur le bout du nez d'ailleurs, comme j'ai pu le faire à mon chat quand j'étais petite.

« J'espère que c'est bien compris. »

Dis-je presque sévèrement en souriant malgré tout.

« Bref, je vais retourner dans ma chambre, je supporte pas me trimbaler pieds nus avec une veste comme celle-ci. »

Je rigolais brièvement en me rapprochant de la porte du placard. A tâtons je la retrouvais, l'empoignais, la baissais et... Et merde. Ca ne s'ouvre plus. J'insistais de plus en plus, tirant, poussant la porte du mieux que je pouvais.

« FAIT CHIER ! C'est des portes automatiques... »

C'est pas possible quoi ! Je suis si malchanceuse ou quoi, merde ?! Je me laissa glisser le long de la porte, mettant ma tête dans mes mains en soufflant de rage. Je me disais aussi que c'était trop simple d'ouvrir un placard comme ça. Il était entre-ouvert, mal fermé quoi. Et moi, comme une conne, je l'ai verrouillé. Et je vous laisse bien deviner qu'il faut un putain de badge pour l'ouvrir.

« Putain de bordel de merde sa mère la p... ! Bref. T'as un plan monsieur je-sais-tout ? Parce que moi non. A part camper ici et s'entre-bouffer petit à petit jusqu'à ce que quelqu'un nous remarque. On va se faire défoncer soit-dit en passant, parce qu'on a pas le droit de se cacher dans des putains de placard. »


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