Je ne suis pas un coussin !
avec Xia

Ton regard est plongé loin dans l'horizon. Tu es à la fenêtre de ta chambre à observer le temps splendide. Ça te gêne d'être ici. Enfermer. Comme un oiseau. Tu palpites des ailes. Ça te rappelle ses temps de malheurs. Enfermer. Sans liberté. Tu soupires... tu as changé de prison doré maintenant, une prison avec une fausse vie, une fausse liberté... une fausse âme ? Du moins on te la modèle à ta place, comment les gens voudraient te voir.

« Ça me gave... »

Je sors. Je m'ennuie. Il fait beau. J'avoue que je n'aime pas des masses le beau temps, mais j'en ai besoin, maintenant. Sinon je vais mourir entre ses quatre murs. Je me décroche de ma fenêtre et mets ma veste noire habituelle, capuche sur la tête et je sors de ma chambre. Je descends, monte, redescends les escaliers de tous les étages de l'académie. C'est le week-end. Je pourrais aller en ville... mais non. Si ça fait comme le cinéma... J'ai pas envie. Je pense que ça m'a vacciné. De toute façon, le monde est tellement petit, que, où que j'aille, il y aura du monde si je sors. Je m'assoie dans le hall. Je regarde les gens passé, les potiches pouffer comme des grosses dindes et les gars se pavanés. Ça me gave... Je sors, je vais dans les jardins.

***

Je marche dans les allées propres, je regarde les fleurs niaises qui fleurissent. Mais je dois avouer que c'est joli. Un jour je vomirais de mes pensées. Je continue de marcher, les mains dans les poches en jetant un coup d'oeil par-ci par là. Il fait beau, mais pas chaud. Un temps hivernal quoi. Il y a quand même un vent froid. Je ferme ma veste sur mon t-shirt noir et remets mes mains dans mes poches, bien au fond.

Marchant encore un peu, je remarque qu'il n'y a pas grand monde. Un couple débile par là, deux-trois filles en fleur. Je m'assois sur un banc pour observer le petit trafic.

Tout ceci était fort agréable. Rien faire, dehors, observer. Mais il a fallu ENCORE (je commence vraiment à croire que c'est une habitude), que quelque chose me dérange. Sinon c'est pas drôle. Il a fallu que quelqu'un me tombe dessus ! Même assise, ON ARRIVE A ME TOMBER DESSUS ! C'est un monde !

« J'AI LA TÊTE D'UN COUSSIN PEUT-ÊTRE ? ! »

Je dis cela en me levant. C'était une jeune fille. En me levant je la fis tomber face contre terre.

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Je ne suis pas un coussin !
avec Xia

« Bonjouuur ! »

Une voix délicate se fait entendre. Je tourne la tête vers le son, sur les nerfs. Il y a une fille. Encore. On est en hiver, y'a un vent froid et elle se balade en short et chemisier sans manches, enfin il me semble. Ou alors c'est moi qui suis malade, c'est moi qui suis froide. En tout cas la demoiselle est forte charmante. Et vachement grande aussi. Je dirais pas que je suis amoureuse, faut quand même pas pousser grand-mère, mais elle est plutôt belle. Comme toutes les filles ici. Je la toise de haut en bas et hausse un sourcil. Mouais... elle me veut quoi elle ? Je reporte mon attention sur la carpette qui bouffe la poussière.

« Casse-toi si tu veux garder ton beau visage, shlyukha ! »

La fille se relève vite et ni une, ni deux, se barre en courant, ses talons à la main. Voilà pourquoi j'évite le plus possible ses choses là. C'est absolument pas pratique et ça apporte des ennuis. Je reporte mon attention sur l'autre fille. Me tournant un peu pour être face à elle. Les mains dans les poches je recommence à l'observer de haut en bas. Je suis tombée dans une pension de Kamikaze. C'est pas possible autrement. Ils sont tous malade à vouloir me parler.

« Dobryy den'... tu me veux quoi ? »

Dans la posture où elle est, j'ai juste l'impression qu'elle essaye de m'allumer. M'enfin c'est une impression... C'est vrai qu'elle est pas mal. Mais elle a pas choisit le meilleur moment.

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Je ne suis pas un coussin !
avec Xia

« Dobryy den', minya zavout Xia. A vy ? »

Ça me scotche. Littéralement. Bien entendu je n'en fais rien voir. Manquerait plus que je deviennes émotive. Je me calme tout de suite, je suis limite exciter. Il a donc des gens intelligent ici. Elle est russe ? Ou quelque part dans ce genre ? Ça me fait quelque chose, je me sens soudainement moins seule, presque joyeuse. Je pourrais presque sourire... mais non... Une idée vient de me traverser l'esprit. Tout ce qui pétillait dans mon regard, s'éteint. Peut-être qu'elle est envoyée par mon père, pour me surveiller. Dans ce cas j'ai intérêt de me tenir à carreau... enfin, du moins à pas me mettre dans des situations impossibles. Je dois jouer la carte de la prudence. Ou bien... carte sur table ? Non. Prudence. Si elle n'est pas une envoyée de mon père, elle risque de savoir que je suis pas blanche comme neige dans les affaires mafieuses. Même si elles ne m'intéressent pas et que plus loin elles sont, mieux je me porte. Et si elle est ce que je pense... Je suis vraiment dans la merde.

Je m'assoie sur le banc que l'autre potiche m'a fait quitter. Je ne réponds rien pour le moment. J'analyse. Je ne propose pas à la fille de s'asseoir. Elle est assez grande pour savoir que les tigres c'est pas les chats les plus gentils. Plus vite je lui fais peur, mieux c'est. Pour elle et pour moi. Toujours l'air blasé, je la regarde dans les yeux. Ma capuche glisse et découvre mes cheveux bleus foncés.

Je la toise encore une fois. Non. Elle n'est pas russe. Et puis elle a vraiment l'air d'une potiche. Mon père n'engagerait jamais des potiches. Mais comme je me répète souvent, ne jamais ce fier aux apparences.

« Soul. Pourquoi ça t'intéresse ? »

Courtoisie quand tu me tiens. Faut qu'elle lâche le morceau. Si elle lâche le morceau c'est bien un espion de mon père. Le contraire... c'est une kamikaze. Elle m'inspire pas une grande sympathie. Être habillé comme ça, avec un vent pareil, si elle veut pas se farcir quelqu'un... c'est que je comprends mal la gente féminine.

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avec Xia

« Obuvʹ krasivaya. »

Elle me répond quelque chose à côté de la plaque. Quelque chose qui ne mène à rien. Non mais père n'engagerait pas des personnes comme ça. Je le connais assez comme ça. Elle aurait répondu avec quelque chose de plus pertinent si elle était une espionne. Quelque chose qui m'aurait fait réagir. Or, là, je m'en contre fiche. Tout comme le fait que je me contre fiche de savoir si c'est ironique ou pas. D'ailleurs, à mon humble avis, ça l'est. Vu comme elle s'habille comme une gourdiche fille à papa. Yeurk, j'ai presque la gerbe. La colère recommence à monter dans mes entrailles. Ce charmant visage, j'ai envie de lui écraser au sol. Je la regarde aller s'assoie sur un banc non loin du miens. Celui d'à côté.

Les mains dans les poches, je ne fais pas attention à elle. Je regarde un papillon virevolter de fleur en fleur. Que c'est niai. Jamais je ne serais tranquille ici. Faut vraiment que je me fasse une raison. Je jette un coup d'oeil en coin, voir ce que la Xia fait. Elle lit un livre. Les textes de loi Russe. Bof... Je connais, mon père les a... je connais pas toutes les lois. Juste les plus élémentaires. Et puis pourquoi je réfléchis à ça ? ! Je m'en cogne !

« Reaktsiya ! »

What the hell ? Elle est complètement cinglée cette nana ! Pourquoi elle veut que je réagisse? J'ai pas à réagir! Elle est inintéressante s'pas ma faute. Mais bon... je vais faire ma "gentille" si ça l'éclate. Je vais lui répondre à cette potiche, fille à papa. A cette allumeuse. Ô divine ! Qu'elle m'énerve. Je me lève et viens me planter devant elle. Je penche mon visage vers le sien, à cinq ou six centimètres de ses lèvres. Avec mon éternelle mine blasé je regarde le fond de ses yeux, histoire de bien la mettre mal à l'aise. Je reste quelques instants comme ça, à l'observer. Finalement, elle est pas si intéressante cette fille. Un coup de joie sans grande raison.

Je recule mon visage, un sourire sarcastique en coin. Il ne reste pas longtemps, juste quelques secondes, après mon visage redevient neutre.

« Les filles à papa dans ton genre ne me donnent pas envie de réagir. Surtout quand l'accent russe n'est pas parfait ... T'es seins ils sont vrais ? »

Bah oui. A peine je l'ai vu que j'ai remarqué ses deux flotteurs. Et puis elle voulait une réaction ? Elle a une réaction. De toute façon je m'ennuie. Le tigre veut un peu s'amusait.

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Je ne suis pas un coussin !
avec Xia

Bon D'après elle, ses seins sont vrais... j'avais cru qu'ils avaient du silicone à l'intérieur, mais bon, il s'avère que je me trompe. De toute façon il parait que les seins siliconaient ne sont pas agréable à toucher. J'irais pas vérifier chez elle, sa façon d'être la rend laide. Du moins à mon gout. Elle se croit dominatrice avec ses airs de parfaite petite pouffe, bien habillé ? Soit ! Elle se fout le doigt dans l'oeil ! Et encore là je suis polie. Sauf que mon monologue je n'ai pas le temps de le continue. Elle m'écrase violemment les textes de loi sur mon crâne. Je recule et titube un peu. OH LA SALOPE !

Calme. Reste calme. Tu as la tête dur. Je retrouve rapidement ma mobilité. Elle m'agace ! Mais m'énerver ne sert à rien. Je soupire. Et remets mes mains dans mes poches. Reste calme. Sinon tu vas être viré. Déjà que cela te pend bien au nez. Cette gamine se rassoie, comme ça, du genre "j'ai gagné". A que j'aimerais l'étranglé. En plus elle veut pas que je la touche ? Bien. Ok. Sans problème. J'en avait pas l'intention... les arbres le feront à ma place... Je hausse les épaules. Je m'en vais ok, je comprends. Enfin je comprends ce que je veux bien comprendre. Une russe ne se laisse pas faire comme ça. Je m'éloigne assez pour pas qu'elle me voit. Je passe derrière les buissons. Comme un serpent je me faufile derrière le buisson derrière son banc. Tu vas morfler petite pouffe. Délicatement de façon à Ce qu'elle ne le sente pas, je cale une petite branche dans son chemisier, j'attends un coup de vent... ET JE POUSSE VIOLEMMENT LE BANC !elle tombe à cause de l'impulsion et par la même occasion, la branche lui déchire le dos de son haut. Un petit rire sadique presque inaudible, je vais me mettre devant elle, qui est au sol.

« Le vent est violent tu ne trouves pas ? Et puis j'avais oublié de te dire que t'avais une branche accrochée dans le dos... Oups... »

Ni une, ni deux, comment dans l'ancien temps de mon gang, je m'enfuis vers la pension. Je fais en sorte qu'elle ne puisse pas me rattraper. De toute façon avec les talons qu'elle a, et son haut ouvert... elle risque pas de courir. Sinon ce serait complètement ridicule. Ça se trouverait dans la Gazette.

Prochaine rencontre? Vengeance surement.

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Je ne suis pas un coussin !
avec Xia

Vlam, Encore un coup sur le crâne. Moins violent, mais quand même un coup. Elle a réussie à me rattraper. Je reste un moment comme ça. Un peu sonné. Xia s'en va tranquillement vers le bâtiment. Je marche en titubant derrière elle. Elle va pas s'en sortir comme sa cette potiche à gros nibards. Une... deux... trois... Recommence une seconde fois... une... deux... trois... Mes idées se font plus clair. Elle entre dans le bâtiment. J'attends un peu et je fais de même. Je la vois, là... dans un couloir. Sans attendre je la suis et la tire par le bras. Violence. Comme mon père. J'ai l'impression d'être celui-ci. Je hais cette fille... je me hais. Ça me débecte... Je lui mets une gifle monumentale. Je lâche son bras, une telle impulsion, qui ne tombe pas. Dommage ça ne lui à pas dévissé la tête.

« Trop de sein ? On tombe? »

Heureusement il n'y avait personne. Sinon c'était sûr. Dans la gazette et renvoie. Je lui prends son livre de force. J'aime bien les textes russes. Je lui laisse tombé dessus.

« Des bleus sur un si joli visage... dommage... On ne cherche pas une Russe de mauvais poils, Si tu me suis... je t'achève. »

Je la regarde un petit moment avant de tourné les talons. Personne ne saura que c'est moi... Et puis je m'en fiche en fait. Maintenant je m'en contre fiche. Je pars loin dans le couloir.

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